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Hommage national du Président de la République au général Jean-Louis Georgelin :&nbsp;Retrouvez le discours <a href="/uploads/Hommage_national_au_General_Jean_Louis_GEORGELIN_71a909e9f7.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici </a>et la vidéo de la cérémonie en bas de page.&nbsp;<hr>&nbsp;Hommage de Philippe Jost, président par interim de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, aux funérailles du général d’armée Jean-Louis Georgelin :&nbsp;Chère famille, Monseigneur, Monsieur le président de la République, Madame, Messieurs les ministres, Mesdames, Messieurs en vos grades et qualités, proches et amis du général Georgelin,&nbsp;&nbsp;Nous voici réunis ce matin, pour une raison si improbable jusqu’à vendredi dernier. La sidération nous a d’abord saisi, la tristesse nous étreint.D’une manière immédiate et concrète, il faut nous résoudre, mon général, à ne plus entendre votre voix. Votre voix résonne dans nos têtes et nos cœurs, forte et franche, si volontiers tonitruante, pas pour intimider, bien plutôt pour affirmer d’emblée la densité de votre présence, avec votre attention, votre intelligence, et, j’y reviendrai, votre cœur et votre humour. Votre voix, mon général, nous accompagnera toujours.&nbsp;Au-delà de notre profonde tristesse, c’est un immense merci qui nous vient au cœur, nous tous qui formons la grande famille de « Notre-Dame de Paris ». Cette famille est orpheline aujourd’hui. Elle sait ce qu’elle vous doit.&nbsp;Lorsque le président de la République vous confia le 17 avril 2019 cette magnifique mais périlleuse mission : mener à bien en 5 années la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, vous vous êtes d’emblée consacré corps et âme à cet objectif, comme homme d’action et de défi, amoureux de la France, profondément catholique, ami du patrimoine, de l’art et de l’histoire.Vous l’avez fait sans hésitation ni remords, animé du désir de servir, avec une loyauté totale au président de la République. Conscient du retentissement mondial de l'enjeu, vous avez toujours eu présent à l’esprit ce que cette entreprise devait à la générosité des mécènes et donateurs, sans qui « rien ne serait possible » comme vous aimiez à dire.En charge d’un défi jugé alors déraisonnable sinon fou par beaucoup, vous avez installé les conditions de la réussite à tel point qu’à 15 mois du but, chacun l’estime maintenant crédible. Ce qui illustre l’ampleur de votre performance, vous qui répétiez à juste raison qu’il est prématuré de crier victoire avant le but, au regard des risques qui menacent nécessairement un chantier de cette envergure&nbsp;Dans votre personnalité hors du commun, beaucoup de traits frappaient au premier abord, un roc de volonté et de force, fait d’autorité naturelle, d’une aptitude à la responsabilité alliée à un courage sans faille et un goût certain pour la bataille, une éthique exemplaire. Votre capacité à identifier le but et s’y concentrer, y aller tout droit de préférence. Votre goût pour la formule percutante, si possible provocante et toujours tonitruante. Cela est connu jusqu’au-delà de nos frontières.&nbsp;Mais vous possédiez aussi en nombre d’autres qualités, plus discrètes. J’en ai mesuré la dimension au fil des jours et des mois, en partageant avec vous en pleine confiance pendant plus de quatre ans ce qui absorbait toute votre vie. Des qualités qui révélaient un homme infiniment plus complexe et attachant que l’idée que pouvaient s’en faire quelques-uns un peu hâtivement.&nbsp;Une très grande culture, nourrie par la lecture et une passion pour l’action politique dans l’histoire contemporaine.Un goût véritable pour le patrimoine, qui avant Notre-Dame s’était déjà exercé à l’hôtel de Salm et à la maison de la Légion d’honneur de Saint-Denis.Une curiosité et une soif d’apprendre toujours en éveil, qui trouva à se déployer avec une véritable gourmandise dans l’architecture, le mobilier d’art et les techniques de construction de Notre-Dame.Un « sixième sens » stratégique toujours en éveil nourri de références du monde des armes telles que « la friction et le brouillard » ou l’analyse des moyens ennemis et des moyens amis.Une foi profonde nourrie par la lecture des psaumes, avec une prédilection pour ceux qui parlent de l’homme confronté à la détresse, à l’hostilité ou la déréliction. Vous vous les récitiez dans les moments difficiles et vous en avez traversés.&nbsp;J’en viens à un registre différent mais essentiel : Vous étiez un homme au très grand cœur, attentif à l’humain, simple, apte à faire confiance et à déléguer, doté d’un humour toujours prêt à émerger, recourant au second degré comme, aussi surprenant que cela paraisse, à l’auto-dérision.Vous pouviez être rude avec de grands personnages, exigeant et impatient à l’égard de certaines insuffisances, mais plus encore vous étiez attentif et proche des « acteurs de l’ombre », tous les personnels qui au quotidien rendent les choses possibles dans une humilité et une discrétion qui pourraient les rendre invisibles, mais jamais pour vous. Vous leur confériez toute leur dignité, en les connaissant et en reconnaissant leur travail. Vous disiez, quand je vous en faisais la remarque, « c’est mon côté lieutenant d’infanterie ».Cette attitude spontanée et sincère, je la constatais à tous les niveaux. Elle vous valait une véritable affection de la part de beaucoup, dans l’établissement public, au sein du chantier, à l’Elysée. Elle vous avait conduit, intuitivement, à installer et développer ce que vous appeliez « l’esprit Notre-Dame », un état d’esprit d’union et d’unité, où il n’y a plus de rivaux ou de concurrents mais des partenaires, soudés pour atteindre l’objectif, mobilisés dans la confiance et l’entraide – un des plus sûrs secrets de la réussite de ce chantier.&nbsp;&nbsp;Alors je me tourne vers vous mon général, vous qui êtes toujours vivant dans nos cœurs et notre mémoire – et pour beaucoup d’entre nous, vivant aujourd’hui dans cet au-delà que votre foi espérait avec confiance.Vous ne connaitrez pas la réouverture de la cathédrale. Et c’est une grande tristesse pour nous. Nous allons devoir continuer l’aventure sans vous.&nbsp;Alors, devant vous mon général, nous prenons solennellement un engagement collectif, avec tous les acteurs et partenaires du chantier, ici rassemblés :<ul><li>cette formidable équipe d’un établissement public que nous avons créé ensemble il y a quatre ans,&nbsp;</li><li>nos architectes passionnés, emmenés par Philippe Villeneuve, Rémi Fromont et Pascal Prunet,</li><li>les chefs d’entreprise et les compagnons, les artisans d’art, détenteurs de compétences magnifiques qui font honneur à la France,</li><li>tous nos partenaires qui nous aident et nous soutiennent,</li></ul>nous prenons l’engagement de mener à bien cette magnifique mission qui a fait votre vie depuis quatre ans, pour rouvrir cette cathédrale en décembre 2024, la rendre au culte catholique, aux pèlerins et aux visiteurs.&nbsp;Il reste beaucoup à faire, des aléas et imprévus sont certainement en embuscade, et si nous ne le savions pas, l’accident qui vous a enlevé à nous nous le rappellerait.&nbsp;Mais nous vous le devons et ce sera notre fidélité à votre mémoire, ce sera notre hommage à tous.&nbsp;Dans une confiance et une union trempées par ce drame, nous allons plus que jamais nous battre, ensemble, pleinement mobilisés, pour réussir.&nbsp;&nbsp;Haut les cœurs !&nbsp;<hr>&nbsp;La vidéo de la messe de funérailles est disponible sur la chaîne YouTube de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=KL7qdvK8rW0&amp;t=2s&amp;ab_channel=KTOTV" target="_blank" rel="noopener noreferrer">KTO TV</a>.

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Tribute by French President Emmanuel Macron to Army General Jean-Louis Georgelin :&nbsp;You can find the speech (in french) <a href="/uploads/Hommage_national_au_General_Jean_Louis_GEORGELIN_71a909e9f7.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">here</a> and the video of the ceremony at the bottom of the page.&nbsp;<hr>&nbsp;Tribute by Philippe Jost, Interim President of the Rebâtir Notre-Dame de Paris public establishment, at the funeral of Army General Jean-Louis Georgelin:&nbsp;Dear family, Monsignor, Mr. President, Ministers, esteemed guests, and friends of General Georgelin,&nbsp;&nbsp;We are gathered here this morning for a reason that seemed so unlikely until last Friday. We were first seized by shock and stupefaction, before deep sadness took hold.&nbsp;In the most immediate and concrete terms, General, we must learn to live with no longer hearing your voice. Your voice echoes in our minds and hearts, so willingly resonant, but not intimidating, instead affirming from the outset the fulness of your presence, with your attention, intelligence, and your heart and humor, which I will come back to. Your voice, my dear General, will remain with us always.&nbsp;&nbsp;Beyond our deep sadness, it is an immense thank you that rises from all our hearts, all of us who are part of the great “Notre Dame de Paris” family. This family is now missing its father figure. We know what we owe you.&nbsp;When, on April 17, 2019, the President entrusted you with this magnificent but perilous mission to complete the restoration of the Cathedral of Notre Dame de Paris in just five years, you immediately devoted your heart and soul to achieving this objective, a true man of action, relishing the challenge, a patriot of France, devoutly Catholic, and a friend of heritage, art and history.&nbsp;You did so without hesitation or regret, driven by a desire to serve and with absolute loyalty to the President. Aware of the international repercussions of what was at stake, you always bore in mind that this undertaking owed much to the generosity of patrons and donors, without whom “nothing would be possible”, as you liked to say.&nbsp;Faced with a challenge judged foolish if not crazy by many, you forged the conditions for success to the extent that, at 15 months from the target, everyone now considers it feasible. This demonstrates the greatness of your achievement, you who quite rightly often said that it was too early to celebrate victory before crossing the finish line, given the risks that inevitably accompany a project of this scale.Your exceptional personality included many traits that immediately stood out: you were a rock of willpower and strength, with natural authority, an aptitude for shouldering responsibility, unfailing courage, a certain taste for battle, and exemplary ethics. Your ability to identify the target, focus on it, and advance towards it – preferably directly -, as well as your liking for powerful words, provocative if possible and always resounding, are known beyond our national borders.&nbsp;But you also possessed many other, more discreet qualities. I was able to appreciate their scope over the days and months during which I shared with you, in complete confidence, the project that took up your whole life for more than four years. These qualities revealed a man who was infinitely more complex and endearing than could be thought by those who judged too hastily.&nbsp;&nbsp;A highly cultivated mind, nurtured by reading and a passion for political action in contemporary history.A true taste for heritage, which, before Notre Dame, was demonstrated at the Salm Hotel and the Légion d’Honneur establishment in Saint-Denis.&nbsp;Curiosity and an insatiable thirst for knowledge, expressed in your delight for the architecture, artistic furniture and construction techniques of Notre Dame.&nbsp;An ever alert and strategic “sixth sense”, nurtured by references from the military world such as “friction and fog” and the analysis of both enemy and allied resources.&nbsp;Deep faith inspired by your reading of the Psalms, of which your favorites were those that speak of humans faced with suffering, hostility or abandon. You recited them to yourself in the many times of difficulty you experienced.&nbsp;&nbsp;This leads me to a different but essential point: you were a man with a big heart, attentive to others, straightforward, able to trust and delegate, gifted with a sense of humor that was always under the surface and often with a subtle hint of irony and including, as surprising as it may seem, self-mockery.&nbsp;You could be tough with important figures, strict and impatient with regards to certain failings, but above all you were attentive and close to the “workers in the shadows”, all the people who, every day, make things possible with a sense of humility and discretion that might make them invisible, but never so for you. You gave them all their dignity by familiarizing yourself with them and acknowledging their work. When I mentioned this to you, you said, “that’s the infantry lieutenant in me”.&nbsp;I observed this spontaneous and sincere attitude at every level. It earned you the genuine affection of many, both within the public establishment and on site, as well as at the Elysée Palace. It led you to intuitively instill and develop what you called the “Notre Dame spirit”: a mindset of union and unity, where there are no rivals or competitors, but partners, closely united in order to achieve the objective, mobilized in a spirit of trust and mutual aid. It is one of the surest secrets of the success of this project.&nbsp;&nbsp;As I address you today, my General, you continue to live on in our hearts and memories and, for many among us, you are alive in the hereafter that, through your faith, you confidently believed in.You will not see the reopening of the cathedral, which is a source of great sadness for us. We must continue the adventure without you.&nbsp;Thus, before you, my General, we make a solemn collective commitment, with all the partners and contributors to the project, gathered here today:<ul><li>this incredible team of the public establishment that we created together four years ago,&nbsp;</li><li>our passionate architects, led by Philippe Villeneuve, Rémi Fromont and Pascal Prunet,</li><li>company directors, craftspersons, and artistic craftspersons with such exceptional skills that make France proud,</li><li>all our partners who help and support us,</li></ul>we commit to completing this magnificent mission to which you devoted your life for four years, to reopen the cathedral in December 2024, to make it available once again to Catholic worshippers, pilgrims and visitors.&nbsp;Much remains to be done, contingencies and unforeseen circumstances are certainly lying in wait and, if we weren’t already aware of the fact, the accident that took you from us is a solemn reminder of it.&nbsp;But we owe it to you, and it will be our act of loyalty to your memory, a tribute shared by all. With a confidence and unity somewhat dampened by this tragedy, we shall fight harder than ever, together, fully committed, to succeed.&nbsp;&nbsp;Onwards together!&nbsp;<hr>&nbsp;The video of the funeral mass is available on <a href="https://www.youtube.com/watch?v=KL7qdvK8rW0&amp;t=2s&amp;ab_channel=KTOTV" target="_blank" rel="noopener noreferrer">KTO TV's</a> YouTube channel.

Hommage national au général Jean-Louis Georgelin

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